Terre de Lune
Céramiste
Je me suis installée comme céramiste en 2001 parce qu'avec la Terre je peux travailler la forme, le graphisme, mais surtout est un prétexte à la couleur, et je peux y associer des éléments naturels (bois, bambou, fer, pierre, ficelle). Dans mon travail l'outil principal est ma main, car je façonne mes pièces à la plaque et par modelage.
Dans mon travail j'essaye de relier des objets du passé au présent soit en les intégrants dans mes pièces comme les vieux clous forgés, les fers à boeufs, soit au moment du façonnage par l'impression des motifs des rouleaux de broderie à feston de nos arrières grands mères. J'aime l'idée qu'une pièce a une narration à raconter, la mienne mais surtout celle de l'autre, c'est comme un livre que l'on ouvre.
Les pièces réalisées sont décoratives et utilitaires à la fois dans une large palette de couleurs (boites, planètes, plats, bols divers, animaux).
Je fais du RAKU, technique fascinante qui donne au céramiste un contact plus direct avec l'objet à travers la possibilité d'intervenir dans la conduite de la cuisson même et parce que ce procédé comprend un élément tel que l'imprévisibilité.
Le Raku, aujourd'hui, consiste en une seconde cuisson très rapide d'un biscuit porteur d'un émail à basse température (960°C), suivie d'un refroidissement aussi rapide. Cette technique permet au céramiste de choisir le moment privilégiée pour sortir les pièces incandescentes du four, lorsque les émaux ont atteint leur point de fusion. Les pièces subissent alors un choc thermique qui permet d'obtenir le craquellement de l'émail. Les pièces sont placées dans un récipient rempli de sciure, de végétaux secs. c'est l'enfumage. Puis ensuite immergées dans de l'eau pour finir la cuisson.
Les pièces finies racontent l'histoire de la terre, du feu, de l'eau.
RAKU « le bonheur dans le hasard »